Festival de St Vallier de Thiey
Un Théâtre en Hiver
du 6 au 9 février 2020
ESPACE THIEY / ST VALLIER


L’EDITO DU PARRAIN
Luc Girerd

Une pièce de théâtre, c’est toujours un pari. Celui de vouloir sortir les gens de chez eux pour aller voir d’autres gens sur une scène, venus leur raconter des bouts d’existences imaginés. Tout n’est qu’illusion pourtant: les comédiens ne sont pas les vrais personnages, l’espace et le temps sont trafiqués, mais le public fait semblant de croire le contraire. Et la magie des planches peut enfin fonctionner…
Alors, un festival de théâtre, c’est ce même pari répété plusieurs fois! Il faut toujours un brin de folie pour se lancer dans une telle aventure. Ce brin de folie, Françoise Ollivier, Philippe Lecomte et Norbert Jouve le cultivent depuis longtemps sur les différentes scènes du département. Ensemble, ils ont décidé de monter ce festival de Saint-Vallier de Thiey, et d’y insuffler leur talent et leur passion. Qu’ils aient pensé à moi pour ce rôle de « Parrain » me touche beaucoup: cela prouve qu’ils me considèrent un peu des leurs, dans ce besoin de partage et de rencontres autour du spectacle vivant. J’accepte ce rôle avec plaisir, et je vous attends tous pour faire de cette seconde édition de ce « Théâtre en Hiver » un pari une nouvelle fois gagnant !
Luc Girerd

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Jeudi 6 Février
Soirée Création

19h30 : Cocktail d’ouverture offert à tous
en présence des autorités locales et territoriales.
Animation musicale.

Vernissage de l’exposition de Richard Roux :
Je m'intéresse aux images, au monde visible et à sa représentation, à l’imaginaire et à son bestiaire, de ce fait mon travail est essentiellement figuratif, quoique conceptuel aussi. Je privilégie le travail en série, celui-ci me permet de me plonger totalement pendant un laps de temps, dans un univers que j’ai choisi. La mémoire, les souvenirs de l’enfance, les émotions, les lectures, les collections, l’histoire de l’art sont pour moi les influences essentielles de mon travail. Je ne peux pas dissocier l’affect des thèmes choisis. Je suis dans le partage, le cœur et l’essence des choses …
La spécificité de mon travail consiste à glisser entre l'image et le spectateur un dispositif emprunté aux techniques de l'imprimerie et de la typographie mais traité à la main (pinceau). De la sorte, la peinture permet d'établir une distance entre le motif et la perception qu'en a le spectateur. Je simplifie le trait au maximum pour dégager l'essentiel du sujet, j'ôte son superflu pour mettre à nu sa mémoire. Les images dépouillées de message, montrent, dans la simplicité du noir, du blanc, une collection de « symboles » de notre civilisation. D'abord je choisis une photo sur une attirance visuelle, puis avec l’aide de l’informatique j'applique les modifications désirées (recadrage, montage, contraste...) pour arriver à l’impression voulue. Ensuite je projette l’image sur la surface que je vais utiliser (des éléments de récupération, carton, boîtes, isorel, bâches, papier ect …), l'encre et mon geste au pinceau faisant le reste.

Richard Roux (Homme Made)
https://richardroux.weebly.com/bibourich@aol.com . Facebook / Instagram : @Richard Roux Giuge

Jeudi 6 Février - 21h
Gringoire et la chèvre de Monsieur Seguin
d’après Alphonse Daudet

mise en scène et scénographie : Luc Girerd - Assistante : Marie-Françoise Bonin
Costumes : Sandra Ramos - Décors et accessoires : Grégoire Hermios
Musique et Chansons du répertoire traditionnel français et provençal
avec Line Ancel, Luc Girerd et Jean-Michel Mayer
Une co-production AVENTURE THÉÂTRE COMPAGNIE - LE SON DE CHOSES

Paru dans une revue parisienne le 14 septembre 1866, « La chèvre de Mr Seguin » est sans nul doute le récit le plus populaire de l’ensemble des « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet. Et si l’histoire de cette pauvre chèvre tient une telle place dans notre imaginaire collectif, c’est qu’elle nous renvoie tous à nos peurs d’enfant.
C’est ce récit, devenu légende, que nous allons vous raconter. En revenant au texte originel, où il est question d’un troisième personnage nommé Gringoire, et que tout le monde a oublié depuis 150 ans...
Tout le théâtre est là: l’amour de la vie, l’illusion des idéaux, la cruauté des matins blêmes, et le drame de la Réalité. Avec des mots, des chants, des rires et des cris aussi, c’est à un festin de vérité que nous vous convions : celui de nos rêves d’enfant toujours inachevés. L. Girerd

Vendredi 7 Février - 14h
Je te dis que nous sommes
de Françoise Olivier
mise en scène de Philippe Lecomte.

Un spectacle art et handicap intégrant dans sa distribution des personnes en situation de handicap et des comédiens amateurs.

Parcours musical, poétique et chorégraphique, ce spectacle parle de nos incohérences, nos petitesses, nos grands coups de gueules, nos espoirs et l’envie de partager, de donner, d’offrir au public des sons, des images, des mots, des émotions, des rêves. Rassembler sur scène, le temps d’une trêve poétique, des personnes en situation de handicap et des personnes valides. Une manière de se donner une chance de se parler, de se réunir une nouvelle fois encore autour d’un projet commun. Nous défendons au travers de cette nouvelle création un message d’utopie et de fraternité qui questionne l’utilité de l’art dans une société malade du repli sur soi, du plaisir éphémère, de la consommation illusoire et des réseaux sociaux.

Ce spectacle est une parenthèse poétique et sensible qui insuffle à travers différents tableaux des valeurs d’humanisme, de tolérance, du vivre-ensemble aujourd’hui pour demain. Défendre un théâtre pour tous ! Tel est notre crédo pour cette nouvelle création. Vous y retrouverez l’irrévérence de nos précédents spectacles pour simplement remettre l’humain au cœur du processus créatif.

Samedi 8 Février - 16h
Soeurs
de Gérard Levoyer
mise en scène : Françoise Olivier
avec Céline Gardie et Martine Mauro Di Mauri

On ne choisit pas sa famille, on la subit. Et si l’on ne veut pas la subir, on s’en va. C’est ce qu’Annette a fait un jour pour vivre « Sa vie ». Mais lorsque sa mère meurt, elle revient et retrouve, par la même occasion, Pauline sa sœur qu’elle n’a jamais revue depuis son départ.Difficile de renouer un dialogue dans ces conditions. Difficile d’étouffer le passé, les rancoeurs, les jalousies ; d’accepter les différences et d’éviter les jugements.
Dans la vieille demeure de leur mère, les deux sœurs vont réapprendre à se découvrir, renouer des liens, se souvenir, passer du rire aux larmes et partager des moments singuliers.

Samedi 8 Février - 20h30
Délicieuse cacophonie
de Victor Haïm
mise en scène d’Alain Illel
avec Myriam Grélard et François Cracosky
Compagnie Les Scènes d’Argens

On ne sait jamais ce que le passé vous réserve ! La belle histoire d'amour entre Jacob, violoniste sensible et bourré d'humour et Elke l'Allemande, assaillie par un imaginaire étrange et perturbé, semble lumineuse …
Une passion n'est jamais sans fausses notes ; ce qui arrive à ce couple est plus qu'une dissonance : une véritable cacophonie si impossible à assumer qu'elle engendre un dérapage irrémédiable.

Victor Haïm m'a offert un très beau bijou qui n'avait jamais été exposé. Délicieuse cacophonie, avec Myriam Grélard et François Cracosky, deux perles de comédiens, il me suffisait de faire une mise en scène précise et minutieuse, dans les mots, les gestes et les lumières.…., de l'orfèvrerie. Alain Illel

Dimanche 9 Février - 14h00
Cresus
une adaptation collégiale d’après l’œuvre de Jean Giono
mise en scène de Norbert Jouve
avec Tony Pétrella, Michel Faraut, Marie Françoise Mallet, Bernard Chiapello, Lucile Eyl , Jean Baptiste Delucis, Jeanne Albert, Christian Hugues, Eric Ardisson, Solange Thierry, Norbert Jouve.
Compagnies Thiey’Âtre et Lou Fassumie

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Jules, berger des Hauts plateaux de Provence, découvre dans un container des milliers de billets de banque… Effrayé par une telle fortune, il demande conseil à l’institutrice, au curé et même à Fine. Mais les réponses qu’il reçoit ne le satisfont pas. Il invite alors tout le village à un grand banquet mais le banquet finit en règlement de comptes. Jules commence alors la distribution des billets… Mais son attitude est suspecte : quand on possède de l’argent, on le garde on ne le distribue pas à tour de bras.

Ce n’est pas normal d’agir ainsi. Tout les villageois entrainés par Paul et Albert risquent de lui faire un mauvais sort ! Comment toute cette histoire va-t-elle se terminer ?

Dimanche 9 Février - 18h00
Discours à la nation
d’Ascanio Celestini
Mise en scène Jérôme Goudour
Avec Coralie Sucheyre, Diane Saurat, Jean Paul Pratt, Laetitia Boetto, Laure Hocquet, Philippe Terreno, Piotr Skrzypczak, PriscilliaMacker, et la voix de Jean Luc Chazerand
Compagnie La nuit blanche

Le peuple est un enfant, il n’est pas porté à la démocratie.

Ascanio Celestini dénonce.
Sur le ton léger et rythmé propre au théâtre narratif dont il se fait le chantre, il dresse un portrait au vitriol de notre société malade. Avec humour et dérision il éveille les consciences, à la fois en décrivant avec sagacité et pertinence la perversité du système qui nous gouverne et aussi en nous tendant simplement un miroir.
Nous avons souhaité que ces Discours soient portés par des personnages… des personnalités différentes. Orateur, conteur, professeur ou simple « parleur », chacun apporte sa pierre à l’édifice. Nous avons aussi souhaité que la forme soit éminemment théâtrale. Sophocle, Shakespeare, Molière nous parlaient déjà de notre société. Nous ne faisons que leur emboîter le pas… modestement… mais avec conviction.